dimanche 28 août 2011

Comme dans les chansons de Mario


J’suis sortie
Chercher de la nourriture pour chat
À l’épicerie la plus loin de chez moi
La plus près de chez toi

Et les bourrasques d’Irène
M’ont poussée jusqu’à ta porte
J’ai cogné 10 coups
C’est une énorme fille qui a répondu

100 kilos de coups de pied

J’ai revolé jusqu’au pavé
La face dans l’eau
(Ta garde du corps doit bien baiser, shapée de même)

J’suis partie
Brailler sur le parvis de l’église
Brailler dans la pluie
pour pas que ça paraisse
(comme dans les chansons de Mario)

Et Irène
A soufflé dans le clocher
Ça a tinté 100 coups  dans mes oreilles
1000 décibels pour des mariés

J’ai revolé jusqu’à l’autel
La face pleine d’eau
Et j’ai crié :

Mariage sous la pluie
Mariage heureux
Criss de chanceux

dimanche 21 août 2011

Take my gun to town


Je me gave de musique country
Je braille un arc-en-ciel de Tadoussac

Avec ta face dedans

J’suis une poor lonesome fleur
Une crazy… 
feeling si seule
J’apporterais bien mon gun en ville

Pour un bang bang avec toi


Je me gave de musique country
J’en vomis toute une partie
Sur ma guitare rose

Accord
Après 
accord

Je suis triste

Accord
Après 
accord
Je m’ennuie

Tu peux pas savoir comme j’peux t’aimer

lundi 8 août 2011

Les jubilés


Quelque chose me dit
Dans ce cimetière bord-de-grève
Que ça fait 50 ans
Que Gervais
Que Jinny
Sont partis

Voyageurs sentinelles
dans l’eau saline
Jaws
Moby Dick

Est-ce que ça se peut : du rivage au sable mouillé de l’estuaire au golfe de l’océan à l’autre

 

Quelque chose me dit
Sur cette pierre coloriée
Que Pinocchio
Que Geppetto
Les ont croisés
En route vers le Japon

Est-ce que ça se peut:  la baie de Taiji comme un souvenir d’automobile

dimanche 7 août 2011

Clic, il fait clair


J’me suis vue dans la noirceur
J’ai aimé
J’pouvais imaginer
Qui quand où

Belle
Tellement belle
Tout en ombrages
En contours

Comme des cercles qui se chevauchent

En contours
Tellement lisse


Criss
T’as allumé la lumière…

samedi 25 juin 2011

C'est que vide dans le nid de coucou; c'est plate à soir

J’irais pondre mes œufs
Dans un autre nid
Si j’avais quelqu’un à rendre cocu
Mais c’est seule dans mon appartement que je me branle
Pis je pense
À Jo, à Steve, à Phil, à James


James le salop
Phil le fresh
Steve le smath
Jo
Le beau Jo
Pis ses yeux de Côte d’Azur

FUCK YOU ALL

dimanche 12 juin 2011

Plus-que-parfait

On avait parlé en après-midi de fumer du hash. Du hash, on s'est dit, ça n'existe plus...
On avait soupé.
On avait pris de la bière pas chère.
On avait regardé le balcon tomber. On avait fumé un joint de pelouse.

On avait gossé la Lambada sur des guitares.

On avait marché jusqu'au Scanner sur St-Vallier.
On avait bavé des gins tonic, des jack and coke.

On avait passé du temps à pogner des culs.
Toi, des boules.

Comme si on avait joué au billard.

On avait pris un escalier pour monter dans un loft-écran-géant.
On avait côtoyé Johnny grandeur surnature.
On avait passé les quatre heures du matin.
On avait trouvé ce qu'on cherchait. Du hash, on s'est dit, ça existe encore.

mardi 24 mai 2011

Manquer le train ou l'avion; c'est pas pareil

Courir derrière un train,
ce n'est pas comme courir derrière un avion: l'espoir est légèrement différent.
Le train a beaucoup plus de chance de s'arrêter;
d'abord, il y a la manivelle de sécurité, question que le transport cesse son mouvement et que les secouristes arrivent sur les lieux pour soigner, voire réanimer, la personne au coeur gravement malade... (tu aurais pu feindre ...  feindre une crise cardiaque? ). Il y a aussi le déraillement, l'obstruction d'un tunnel, la chute d'un pont ou, évidemment, la présence d'animaux ou de femmes attachées sur la voie ferrée...

Le train peut s'arrêter.
Mais tu as pris l'avion.

On est si petit quand on court derrière un avion. Surtout lorsqu'il traverse l'Atlantique.